(BFI) – Une convention a été signée dans ce sens le 8 septembre dernier à Yaoundé entre le Cameroun et la France à travers l’Agence française de Développement (AFD).
La cérémonie s’est déroulée au cabinet du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey. Ce dernier a paraphé les documents avec l’ambassadeur de France au Cameroun, Thierry Marchand, ainsi que la Directrice de l’Agence française de développement au Cameroun, Virginie Dago.
82,5 milliards de Fcfa. C’est le montant exact de cette convention destinée au financement complémentaire de la réhabilitation du tronçon Belobo-Ngaoundéré, sur le tracé existant. Pour le ministre Alamine Ousmane Mey, cet accord avec l’Agence française de Développement, participe au cofinancement d’un montant global de 167 milliards de Fcfa pour la rénovation du tronçon ferroviaire entre les villes de Belobo et Ngaoundéré pour une distance d’à peu près 330 km sur un réseau global de 1100 km. L’Agence française de Développement apporte donc ainsi une contribution de 82,5 milliards de Fcfa, la Banque européenne d’investissement (BEI) octroie un prêt de 70 milliards de Fcfa et l’Union européenne apporte des dons à hauteur de 14 milliards de Fcfa.
Avantages pour les populations
Pour Virginie Dago, cette réhabilitation aura un impact sur les populations qui se trouvent le long de la voie, à peu près un demi-million de personnes, « enclavées en particulier en saison de pluies, faute de routes bitumées entre Belabo et Ngaoundéré ».
La Directrice de l’Agence française de développement au Cameroun affirme ainsi que ces personnes vont être touchées directement parce que le service sera amélioré et ce sous plusieurs aspects : les trains iront plus vite avec en moyenne une augmentation de 30 km/h et pour les passagers, l’on passera de 60 à 90 km/h; il y aura trois fois plus de trains sur les voies; davantage de sécurité grâce aux travaux de sécurisation au niveau des passages à niveau et aux endroits où passe le bétail; l’amélioration du commerce.
En attendant, le Directeur général de CAMRAIL, Pascal Miny, souligne que le plus grand défi à relever reste la réalisation. Pour ce maître d’ouvrage délégué, les travaux seront réalisés sous contraintes opérationnelles car « quand les travaux vont commencer, on continuera à opérer et donc les passagers continueront à être accompagnés jusqu’à Ngaoundéré, et puis on continuera à faire du fret mais il faudra également faire toute la logistique et donc là il y a un grand challenge logistique à faire pour être en heure et dans les temps et respecter les timings ». Des timings qui fixent justement la durée des travaux à quatre ans.
Omer Kamga