(BFI) – En 2024, la Cobac a prononcé 70 retraits d’agréments concernant exclusivement les établissements de micro finance. Cette décision marque une année d’assainissement particulièrement intense pour le secteur.
Ces retraits interviennent à la suite des manquements graves observés dans la région, la conformité et le respect des normes prudentielles. La commission agit ainsi dans un objectif de protection du client et de stabilité du système financier. Cette dynamique s’inscrit dans la continuité des années précédentes.
Les inspections ont mis en lumière des insuffisances récurrentes : sous-effectif, absence de procédures formalisées, lacunes comptables et système d’exploitation obsolètes. Plusieurs établissements présentaient un ratio de liquidité inférieur au minimum requis ou des irrégularités dans la représentation du capital minimum. Ces éléments ont motivé des mesures disciplinaires fermes de la Cobac. L’objectif était d’éliminer les structures ne disposant pas de capacité minimal de gestion des risques. Cette politique vise à renforcer la confiance dans le secteur.
Malgré ces difficultés, certains établissements continuent d’afficher une activité soutenue, confirmant le rôle essentiel de la micro finance dans l’inclusion financière dans la région. Les dépôts du public restent importants et les besoins de financement des populations persistent. Les établissements en règle poursuivent leurs opérations dans un cadre renforcé. La Cobac insiste sur la nécessité d’une gouvernance plus robuste et d’un suivi plus rigoureux. Cette orientation constitue un levier majeur pour stabiliser durablement le secteur.
Les mesures rapides prises par la Cobac montrent également la volonté d’améliorer la qualité des opérations de microfinance. Le renforcement progressif des règles prudentielles démontre une stratégie globale visant à réduire les risques systémiques. Si l’assainissement a un impact immédiat sur la structure du marché, il prépare également l’émergence de réseaux plus solides. Dans les prochaines années, la consolidation pourrait renforcer la résilience du secteur. Les autorités monétaires continueront d’accompagner cette transition.
Paul Nkala




