(BFI) – Le Directeur Général du Fonds de Solidarité Africain (FSA), M. Ahmadou Abdoulaye Diallo et le Directeur Général de la Faîtière des Caisses Populaires (FCP) du Burkina Faso, M. Daouda Sawadago ont officiellement paraphé le 04 mars dernier, au siège du FSA à Niamey, les documents portant garantie de portefeuille en faveur de la FCP-BF.
D’un montant global de 2,5 milliards de FCFA, cet accord de
partenariat permettra à la FCP du Burkina Faso de diversifier son offre de
services envers sa clientèle, essentiellement composée de Très Petites
Entreprises (TPE) ; des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Petites et
Moyennes Industries (PMI). Les documents entérinant cet accord ont été actés en
présence d’une représentante du Consul du Burkina Faso auprès de la République
du Niger, ainsi que le directeur du crédit de la CFP-BF, M. Romain Tougma et
plusieurs directeurs du FSA.
L’idée de sceller un accord de partenariat entre le Fonds de Solidarité
Africain et la Faîtière des Caisses Populaires du Burkina Faso avait germé lors
d’une rencontre des deux responsables d’institutions à l’hexagone. En effet,
l’heure est venue aujourd’hui de concrétiser l’idée que les deux responsables
caressaient il y a de cela deux (2) ans, précisément en 2017. En se prononçant
peu avant la signature de convention, le directeur général du Fonds de
Solidarité Africain, M. Ahmadou Abdoulaye Diallo a précisé que dans les pays en
développement comme le Burkina Faso et la plupart des Etats membres du FSA, le
développement de la micro finance est un vecteur important non seulement de la
lutte contre la pauvreté mais également de l’inclusion financière d’un pan
important de nos populations. Le développement de la micro finance est aussi un
facteur qui contribue à l’autonomisation des femmes quand on sait que dans la
structure démographique, elles représentent 51% de la population. ”C’est la
raison pour laquelle à chaque fois que nous pouvons mettre en place des
instruments financiers qui sont de nature à l’autonomiser davantage, nous
allons contribuer à la lutte contre la pauvreté. Il y a quelques années, j’ai
eu l’occasion de participer à une étude sur la pauvreté. Cette étude a démontré
que chaque fois qu’une femme s’enrichie, cela se répercute sur le bien-être de
tous les membres de sa famille. C’est une bonne chose que nous puissions donner
à la FCP au Burkina Faso les moyens de mettre à la disposition de 39 caisses
populaires une garantie de portefeuille de 2,5 milliards FCFA. Ce qui va
certainement réduire le coût d’approche. Le FSA a un problème de subsidiarité.
Le fait que la FCP-BF soit très proche de notre clientèle cible, nous arrange
beaucoup, d’autant plus que nous passons par elle pour pouvoir atteindre cette
clientèle. Je fonde l’espoir que cette ligne de crédit soit rapidement
consommée à travers la réalisation des projets concrets sur le terrain”, a
souhaité le directeur général du FSA.
Pour sa part, le directeur général de la FCP-BF, M. Daouda Sawadago, qui s’apprête
à passer le témoin de cette institution dans deux mois, le Burkina Faso a une
longue et riche expérience dans le domaine de la micro finance. La première
caisse populaire a vu le jour, il y a de cela 47 ans notamment dans la partie
Sud-ouest du Burkina Faso. ”La Faîtière des Caisses Populaires du Burkina Faso
compte actuellement 200 points de vente de ses services sur toute l’étendue du
territoire. Elle dispose aujourd’hui de 1.200.000 clients qui sont détenteurs
de comptes. En termes de clients et ceux qui utilisent les services de la FCP,
on dénombre plus de 2.500.000 personnes. S’agissant de l’épargne locale
mobilisée, la FCP du Burkina est à 100 milliards de FCFA. En termes de
personnel, elle compte 1.200 employés permanents dont 75 % des femmes. C’est
dire que la faîtière des caisses populaires du Burkina se réjouit donc de
coopérer avec une prestigieuse institution qu’est le FSA, clé de voûte des
systèmes de financement des Etats, des entreprises publiques et privées de la
sous-région”, a conclu le directeur général de la FCP du Burkina Faso.
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