(BFI) – La mission d’évaluation des chantiers financés par le Fonds routier en Sanaga-maritime et dans le Moungo fait apparaitre des écarts de qualité entre routes en terre et routes bitumées. En compagnie de la mission du Fonds, BFI a visité quelques chantiers du Moungo et de la Sanaga-Maritime. Dans le Moungo, la route nationale n°5 fait l’objet d’une énième série de travaux confortatifs.
« Nous avons plusieurs ateliers sur ce tronçon. Notamment la pose du béton bitumineux. Plus loin, nous avons un atelier de traitement des nids-de-poule et un autre beaucoup plus loin qui apprête déjà la surface en concassé de couche de base, qui supportera la couche de béton bitumineux. Donc nous avons trois ateliers en cours simultanément entre Bekoko et le pont sur le Nkam », a expliqué le chef de la mission de contrôle, Modeste Melontsa.
Grâce à ces travaux, la circulation s’est nettement améliorée entre Bekoko et Mbanga. Le taux d’avancement des travaux est de 27% pour un délai consommé de 36%. Ces travaux confortatifs répétitifs sont de plus en plus considérés comme budgétivores dans un contexte où les populations attendent la reconstruction totale de cette route. Reconstruction heureusement annoncée par les pouvoirs publics qui sont en quête de financements. Sur l’axe Edéa-Kribi, la mission a visité le tronçon Pk 0–Pk 66.
Sur la première section allant d’Edéa jusqu’au Pk 57, les travaux confortatifs n’ont pas encore démarré. Curiosité : cette section, réceptionnée définitivement en septembre dernier selon les officiels de la mission, présente déjà de nombreux points de dégradation.
Notamment dans la zone du village Apouh. Une situation qui suscite des interrogations sur la qualité des travaux effectués ici. La route présente aussi des signes évidents de fatigue due au trafic qui s’y est intensifié du fait de la mise en service du port autonome de Kribi. Les experts du Fonds routier prescrivent la poursuite des travaux confortatifs jusqu’à l’obtention du budget nécessaire à la construction entière de cet axe stratégique. Sur la section allant au-delà du Pk 57, les travaux confortatifs sont en cours.
La mission a également évalué les travaux de la route régionale en terre Song Mbengue-Massok Songloulou. Sur ce tronçon fortement dégradé, la mission a noté l’absence de l’entreprise sur le chantier. La mission s’est notamment attardée sur les travaux de construction de deux dalots, respectivement au niveau de la place des fêtes de Massok et à l’entrée du barrage de Songloulou.
Le chantier est visiblement à l’abandon depuis plusieurs mois, maintenant cet important bassin agricole dans un enclavement sévère. Lors d’une réunion présidée par le gouverneur du Littoral le 16 décembre dernier, le délégué régional des Travaux publics avait fait savoir que les travaux d’entretien périodique en béton de sol aux produits stabilisants de la route en terre Edéa-Dizangue-Mouanko n’avaient pas démarré.
Répondant aux cris de détresse des populations, le préfet de la Sanaga-maritime a délivré une autorisation spéciale à une entreprise locale qui procède actuellement au reprofilage du tronçon Edéa-Dizangue. La mission a poursuivi son contrôle dans le Nkam.
Omer Kamga